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Elijange - des mots....
4 novembre 2016

Alexandrine - Onzième partie : Le successeur - Chapitre 3

« Ton frère est donc désormais notre président à tous » s’écrie Omar.

« Oui ça ne change pas grand-chose, avant c’était ma mère, maintenant c’est mon frère. »

« Quand j’étais plus petite » s’écrie Aurore, quinze ans, « j’avais peur de Zachia, il me fixait de ses yeux noirs et il était impressionnant, Xénia était fascinée et je crois bien que lui l’était par elle. »

« Tu crois vraiment ? Enfin on s’en fiche, ce qui compte c’est que maman va venir passer un mois ici avec papa. »

« Jérôme ? » questionne Omar.

« Non Djamel, je sais que ce n’est pas mon père mais Jérôme il apparaissait, il disparaissait, Djamel était toujours là, il a aussi servi de père à Viatchi puisque Vladimir ne donnait plus de nouvelles, il n’y a que Gaby qui a eu un autre père. »

« C’est vrai que Djamel est un type formidable et il aime ta mère comme j’ai vu peu d’homme aimer une femme sur cette terre. »

« Quand il l’a connu, elle avait onze ans et lui vingt, tu imagines, il a été le premier homme de sa vie et c’est aussi le dernier, leur histoire est une belle histoire. »

Marie sourit et repousse ses longs cheveux roux, la jeune femme de trente ans est toujours aussi belle.

Ismaël la regarde admiratif, le petit garçon café au lait a déjà huit ans et sa jeune sœur Homeyra vient d’avoir cinq ans, elle a de longues boucles noires en cascade et de merveilleux yeux verts foncés pailletés d’or qui étonnent plus d’un africain.

Dans le soleil de son Afrique adorée, Marie se réjouit pour son frère mais son bonheur n’est pas dans la présidence de l’ONC.

 

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« Tu es sure de vouloir retourner vivre à Paris ? » questionne Marie en regardant sa fille au fond des yeux.

Aurore hoche la tête.

« Je suis sure maman, je veux aller passer mon bac à Paris, ici je m’ennuie avec mes cours par correspondance, là-bas je me ferais plein d’amis de mon âge et en plus je retrouverais Xénia, nous nous entendions bien quand nous étions petites. »

« Où vas-tu aller vivre ? »

« Au palais. »

« Ta grand-mère n’y habite plus, elle est retournée dans la maison de ses parents en province avec Djamel, au palais il y a seulement Zachia et Camille et tu m’as dit que tu avais peur de Zachia. »

« Quand j’étais petite, maintenant il ne me fait plus peur. »

« Tu seras un peu livrée à toi-même et cela ne me plaît pas. »

« Je pourrais demander à oncle Ilya si il veut bien de moi. »

« C’est une bonne idée, je préfère cela Aurore, tu n’as que seize ans après tout. »

« Alors je pourrais y aller ? »

« Bien sûr. »

« Merci maman. »

La blonde adolescente se jette sur sa mère et l’embrasse.

« Tu vas partir ? » questionne Homeyra sur le seuil de la porte.

« Je reviendrais ma princesse. »

Homeyra a une moue triste.

« Je suis sure que tu ne reviendras pas. »

« Mais Homeyra puisque je te le promets. »

« Moi je serais toujours avec toi » s’écrie Ismaël en apparaissant, le garçonnet de neuf ans embrasse la jolie Homeyra cinq ans dont les yeux verts éclairent son petit visage à la peau mate.

Aurore se sent soudain exclue de ce petit conciliabule entre son frère et sa jeune sœur, Marie la prend par les épaules et l’embrasse.

« Eux aussi un jour partiront et ils te comprendront à ce moment-là comme je te comprends puisque je suis partie et que tu m’as fait le plaisir de me pardonner. »

Aurore embrasse sa mère chaleureusement, heureuse d’être comprise.

 

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« Je n’ai pas trop envie que tu ailles faire ce film aux Etats-Unis » s’exclame Thomas.

« Tu es jaloux ? » interroge Gaby.

« Non Gaby, j’ai peur pour nous, peur que ce monde te happe et que tu ne reviennes pas. »

« Tu sais bien que je reviendrais toujours, pour toi, pour Myriam et Diane, je t’aime trop pour te laisser. »

« Tu promets ? »

« Je te promets Thomas. »

Gaby s’approche de Thomas et l’enlace tendrement, ils échangent un baiser passionné.

Thomas n’est pas totalement rassuré pourtant, il sait bien que Hollywood peut éblouir même Gaby et cela lui fait peur même s’il a une totale confiance en ce dernier.

 

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Zachia est plongé dans un dossier, un problème difficile, l’Amérique du sud, comme toujours, il a conçu un  projet de séduction envers ces pays pour qu’ils rejoignent l’ONC et il en examine les premiers résultats qui sont moyens. Il se creuse la cervelle pour savoir ce qui manque.

Xénia a fait son entrée, en jean et en baskets, grande, brune, mince, les cheveux en cascade jusqu’à la taille. Elle s’approche de lui, passe sa main dans les cheveux noirs de Zachia.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? » questionne la jeune fille.

« C’est ce dossier regarde. »

Elle se penche, lit le dossier, étudie le projet de son oncle et propose une solution qui au grand étonnement de Zachia lui parait soudain comme une évidence de bon sens.

« Tu es géniale Xénia, tu devrais venir diriger ce pays avec moi. »

« Je voudrais bien mais papa veut que je passe mon bac d’abord. »

« D’ailleurs, comment se fait-il que tu ne sois pas au lycée ? »

« J’ai séché. »

« Ilya va être furieux. »

« Tant pis, j’avais envie d’être avec toi, tu as d’autres problèmes à résoudre ? »

« Non je crois que mon idée principale fait son chemin, plusieurs milliers de personnes sont prêtes à adorer mon Dieu, mes problèmes sont plus d’ordre politique, je n’y connais pas grand-chose, j’appelle papa et maman quand je bloque vraiment mais j’aimerais tellement me débrouiller tout seul. »

« Je peux comprendre cela, quand j’aurais mon bac, je t’aiderais. »

« Ce n’est pas en séchant les cours que tu vas l’avoir. »

« Je l’aurais, je te le jure. »

Xénia pose sa tête sur l’épaule de Zachia tendrement.

« Si tu faisais une pause ? » interroge la jeune fille avec un  air coquin.

« Très bonne idée. »

Zachia prend Xénia dans ses bras et commence à l’embrasser. Le jeune chef d’état débutant redevient à cet instant un simple être humain au lieu du demi-Dieu qu’il voudrait tellement être.

 

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Viatcheslav ne pleure pas, ce n’est pas dans sa nature mais il est triste au fond de son cœur, il aimait Vladimir profondément même si celui-ci avait disparu pendant toute sa petite enfance pour réapparaître enfin.

Pauline assise à ses côtés lui passe un bras autour de la taille, elle est aussi triste que lui. Elle se souvient de ces trois belles années passées en Ukraine chez Vladimir et puis toutes ces années de bonheur depuis qu’il habitait chez eux. C’était un vieil homme adorable et tolérant, toujours prêt à partager ses connaissances et à rendre service et c’était un grand-père formidable.

Abigaël sanglote contre sa mère, la petite fille de neuf ans adorait son grand-père qui jouait avec elle et lui racontait beaucoup de belles histoires dans cette langue chantante qu’il lui avait apprise.

Gaël plus petit, cinq ans à peine ne semble pas trop se rendre compte de la perte qui vient d’avoir lieu.

« C’est comme quand grand-mère Olga est morte, je me souviens de maman le visage baigné de larmes et d’Ilya hurlant, je ne l’ai jamais revu comme ça, il était grand déjà, douze ou treize ans et il hurlait qu’il ne voulait pas qu’il en soit ainsi, il était hystérique, j’étais petit et j’avais l’impression d’être soudain vide sans elle, c’est l’impression que j’ai aujourd’hui, finalement je suis bien content qu’il ait vécu avec nous pendant toutes ces années. »

« Moi aussi Viatcheslav je suis heureuse parce que je sais que nous l’avons rendu heureux. »

Ils s’embrassent paisiblement, certains que Vladimir continuera de veiller sur eux du paradis où il a dû rejoindre Olga.

 

 

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