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Elijange - des mots....
25 décembre 2014

Conte de fée pour Laure

Source: Externe

"Il est beau".

Voilà ce que je pensais en le regardant couper du bois à la hache, manches retroussées malgré le froid vif de ce début de mois de décembre. J'aurais bien voulu aller lui parler mais je n'osais pas, j'allais plutôt rentrer à la maison et me coucher en attendant que le temps passe. En effet, cette promenade d'une demi-heure à une heure que je fais chaque jour est ma seule sortie autorisée car je suis malade, une grave maladie respiratoire qui m'oblige à rester assise ou couchée, à ne pas courir, ne pas m'énerver et surtout à respirer l'air de ces montagnes où mes parents ont déménagés pour moi il y a quatorze ans, j'avais trois ans  à cette époque et nous habitions la ville, je n'y suis jamais retournée.

Il a posé sa hache, il est brun, je crois que ses yeux sont clairs, il semble jeune bien que plus agé que moi qui n'ai que dix-sept ans, je crois que j'aimerais tomber amoureuse de lui mais il ne voudrait pas de moi, que ferait-il donc d'une pauvre malade ? Il regarde dans ma direction, il faut que je me sauve, je ne voudrais pas qu'il me voit. Je suis partie en courant mais mes pieds se sont enfoncés dans la neige et je suis tombée et soudain il était là, agenouillé près de moi, comme ses yeux étaient clairs, d'un bleu si pâle.

"Vous ne vous êtes pas fait mal, mademoiselle ?" me demanda-t-il de sa jolie voix grave.

Je restais muette, paralysée, ne sachant pas quoi lui dire car à part mes deux frères et mon père, je n'avais jamais parlé à un garçon.

"Mademoiselle" répéta-t-elle, "vous allez bien ?"

Je me redressais doucement et trouvais le courage de murmurer.

"Oui, oui."

"Je vais vous raccompagner chez vous" continua-t-il, "nous verrons si vous n'avez rien, je m'appelle Benoit et vous ?"

"Laure" réussis-je à articuler.

"C'est un très joli prénom, indiquez moi donc le chemin de votre maison, Laure."

"J'habite aux bois des Elfes."

"La petite maison rouge ?"

"Oui."

"Mais alors je connais votre père, je lui ai coupé son bois pour l'hiver, je ne savais pas qu'il avait une fille aussi ravissante."

Je n'ai pas su quoi lui répondre, j'avais la gorge nouée et je crois bien que je devais être toute rouge. Il m'a aidé à me relever et nous sommes partis, j'avais du mal à marcher, ma cheville était douloureuse, j'espèrais qu'elle n'était pas cassée sinon je ne pourrais plus me promener.

Ma mère  nous vit arriver de loin, elle se précipita vers nous.

"Qu'est-ce qui s'est passé ? Que t'est-t-il arrivé Laure ?"

"Elle a fait une chute dans la neige et je me suis permis de la ramener" répondit mon sauveteur.

Ma mère nous fit entrer tous les deux, elle fit asseoir Benoit devant le feu de cheminée et m'enleva mon manteau.

"Est-ce que tu as mal quelque part ?" me demanda-t-elle inquiète.

"Oui, à la cheville un peu."

Elle m'ôta chaussure et bas, ma cheville était enflée.

"Je vais aller chercher le docteur" proposa Benoit.

Ma mère acquiésa et le laissa partir. Benoit revint très vite avec le médecin qui décréta que ma cheville était foulée et que je ne devais pas bouger pendant trois semaines. Cela m'attrista, plus de promenade, plus de grand air et plus de Benoit. Une fois le docteur parti, Benoit s'approcha de moi, il paraissait géné.

"Laure, est-ce que vous m'autorisez à venir vous rendre visite de temps en temps."

"Bien sur" m'écriais-je avec un peu trop d'empressement.

Je ne pouvais pas le croire, il voulait venir me voir. Il me serra la main et prit la direction de la porte escorté par ma mère. Je les entendis discuter dans l'entrée, je pus surprendre quelques mots : "malade", "jeune", "difficile". J'espèrais que ma mère n'était pas en train de lui expliquer qu'entre lui et moi rien n'était possible car ce n'était pas vrai.

 

Je m'aperçus bien vite que mon inquiétude n'était pas du tout fondée puisque le lendemain après midi, il était là, bien mieux habillé que la veille, rasé de près et plus beau que jamais. Il m'avait apporté une boite de chocolat, nous la commençames ensemble et je lui promis d'en offrir à ma soeur et à mes frères quand ils rentreraient de leurs écoles à la ville. Il me questionna un peu sur eux, je lui racontais combien j'aimais Bastien, Sophie et Nicolas qui avaient respectivement onze, quatorze et huit ans. C'est un peu près tout ce dont nous avons discutés ce jour là mais il revint les jours d'après, il me parla de sa famille, de son unique frère, de son père décédé, de sa mère qu'il aimait beaucoup, de son amour pour la montagne. Ensuite, il m'amena des cadeaux tous les deux ou trois jours. Un jour, j'osais enfin lui demander son age, il avait vingt-cinq ans. Nous n'avions que huit ans de différence, cela n'était pas beaucoup finalement.

J'avais très peur que lorsque ma cheville serait guérie, il ne vienne plus me voir mais quelque part au fond de mon coeur je savais qu'il continuerait à venir et plus Noël approchait et plus j'espèrais que ma mère allait lui dire de venir le fêter avec nous et comme elle ne se décidait pas, je finis par lui en parler. Elle trouva l'idée très bonne et il accepta.

Quelques jours avant Noël, ma cheville fut enfin remise et je pus aller me promener au bras de Benoit dans la montagne enchanteresse que nous aimions tant tous les deux. Nous rîmes tant que j'en eut mal au ventre, mon médecin m'aurait sans doute dit que cela était dangereux pour ma santé mais rien n'avait d'importance quand j'étais avec Benoit.

Le jour de Noël arriva vite, mes frères et ma soeur rentrèrent de la ville et apprenant que Benoit fêterait le réveillon avec nous, il me demandèrent en riant si c'était mon amoureux et je crois bien que j'ai rougi, génée car à part nous tenir par la main, il n'avait pas vraiment été question de cela entre lui et moi.

Sophie m'aida à me faire belle, à mettre des paillettes sur mes cheveux dorés et de la couleur sur mes lèvres. Je portais une robe que papa m'avait ramené de la ville, elle était bleue claire, il disait que cela allait avec la couleur de mes yeux.

Ce n'est qu'à vingt et une heure passées que Benoit arriva enfin,il avait mis un smoking noir et il nous expliqua plus tard qu'il l'avait loué, il avait les bras chargés, un sac plein de cadeaux d'une main, une bouteille de champagne sous le bras et des fleurs dans l'autre main, ces dernières étaient pour moi et je n'en revenais pas, c'était la première fois qu'un homme m'offrait des fleurs, de très belles roses roses.

La soirée se passa très bien, nous nous amusames comme des fous puis à minuit nous déballames les cadeaux. Benoit avait amené pour ma soeur un coffret à bijoux et pour mes frères, une voiture en bois pour le petit et un livre pour l'ainé. je déballais son tout petit paquet en cherchant ce que c'était; c'était un bijou, une bague dont la pierre aigue-marine scintillait sous les lumières de notre salon.

"Si tu l'acceptes" chuchota-t-il, "c'est une bague de fiancailles."

Je restais bouche bée, contemplant la bague, j'ai regardé mes parents qui souriaient, ma soeur qui semblait ravie, mes frères tout joyeux.

"Oui" chuchotais-je, "j'accepte."

Il a pris la bague et l'a glissé à mon doigt et lentement ses lèvres se sont dirigées vers les miennes et nous avons échangés notre premier baiser. Soudain je me mis à penser à tout autre chose, à ma maladie, à mes poumons, au fait qu'autrefois j'avais surpris une conversation où un docteur disait à mes parents que je ne pourrais jamais avoir d'enfant et je me suis soudain mise à pleurer. Ils parurent tous consternés et Benoit me pris dans ses bras.

"Que se passe-t-il Laure ?" murmura mon père.

"Je ne peux pas accepter" m'écriais-je en regardant Benoit, "je suis malade et je ne peux pas assumer une grossesse, mes poumons ne peuvent pas le supporter."

"Laure" chuchota Benoit, "ça n'a pas d'importance et c'est toi que j'aime."

"Tu dis cela mais tu me reprocheras peut être un jour de ne pas pouvoir te donner d'enfant."

"Laure" m'interrompis mon père, "arrêtes et écoutes et toi aussi Benoit, j'ai parlé de toi à un médecin en ville cette semaine, il a dit qu'une opération était possible pour que tu ne sois plus malade du tout, que tu puisses vivre normalement et avoir des enfants."

Je restais surprise mais Benoit souriait et me serrait dans ses bras.

"C'est merveilleux, tu entends Laure, tu vas aller te faire opérer et après nous ferons un grand mariage mais quand tu seras guérie, tu ne voudras peut être plus d'un bucheron ?"

"Ne dis pas de bétises."

La soirée se termina dans l'allégresse générale, ma vie prenait un tournant merveilleux et j'avais peine à y croire.

 

Un mois plus tard, j'étais opérée et par un beau matin de juin avec mes dix-huit ans tout neuf, j'ai épousé mon beau bucheron, cela fait maintenant soixante ans et je n'ai jamais regretté, nous avons eut quatre beaux enfants et nous sommes douze fois grands parents et deux fois arrières grands parents, nous remercions encore le ciel de ma chute dans la neige un matin de décembre et de la magie de Noël qui rendit ma guérison possible après quatorze ans de souffrance et de solitude. Aujourd'hui, Benoit et moi n'espérons plus qu'une chose, mourir ensemble pour qu'aucun de nous ne souffre de l'absence de l'autre.

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Bonjour à tous, je veux partager avec vous tous ici le grand médecin à base de plantes qui a guéri mon lupus en trois semaines après avoir bu ses médicaments à base de plantes qu'il m'a envoyé via le service de messagerie dhl et c'était très efficace, j'ai rencontré une dame en ligne qui témoigne à propos de ce grand médecin traditionnel à base de plantes, le Dr Itua, j'ai alors décidé d'essayer et j'ai contacté le Dr Itua via son adresse e-mail: drituaherbalcenter@gmail.com, puis il m'a demandé de commander les médicaments à base de plantes via sa boutique en ligne via.https:// drituaherbalcenter.com/shop/ puis il m'a expliqué comment boire les médicaments à base de plantes et après avoir bu les médicaments à base de plantes pendant trois semaines, j'ai été complètement guéri et je vis depuis 3 ans maintenant sans symptômes de lupus et je suis tellement reconnaissant au centre de plantes médicinales du Dr Itua également pour son excellent travail à base de plantes, le Dr Itua a guéri les maladies suivantes ; Virus de l'herpès, zona, hépatite B/C, cancers, maladie d'Alzheimer, HPV, infertilité masculine et féminine, VIH/sida, mélanome, mésothéliome, diabète, myélome multiple, maladie de Parkinson, tumeurs neuroendocrines, herpès, VIH/sida, maladies non hodgkiniennes lymphome, diarrhée chronique, MPOC, sort d'amour, hépatite, cancer de la prostate,<br /> <br /> Vous vivrez pour témoigner de la même manière que je le fais maintenantzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz
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