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Elijange - des mots....
27 juin 2015

Pour l'amour d'Ali - Livre I Malentendus - Troisième partie : le temps des amours - Chapitre 3

« Selma, il faudrait que je te parles, s’il te plaît. »

« J’arrive »

« Selma, ta liaison avec Monsieur Gauthier commence à se savoir, si Omar l’apprend, ça va aller très mal, ce sera comme pour ton Rodolphe, en plus il est marié, Selma reviens à la raison. »

« Quelle raison ? La tienne ? Parce que la mienne vois-tu c’est que tant qu’il me plaît je reste avec lui et quand il ne me plaira plus ce sera good bye et c’est tout. »

« Selma, ce que je veux dire c’est que c’est maintenant que tu dois dire good bye et tu peux si tu le veux t’en trouver un autre mais non marié, pas professeur au lycée et un peu plus jeune. »

« Je peux dire good bye à la rigueur mais je ne te garantis pas que le prochain sera comme tu le veux, d’ailleurs j’ai des vues sur un homme que j’ai rencontré chez ton père. »

« Selma, ça m’étonnerais que tu es rencontré un garçon de notre âge chez mon père. »

« Il n’a pas notre âge, il a la trentaine mais il n’est pas marié et pas professeur. »

« J’espère qu’il te remettra à ta place. »

« Ma place, je la tiens très bien. »

« Fais ce que tu veux mais sépare toi de Monsieur Gauthier. »

« D’accord » murmure Selma d’une voix traînante puis elle quitte la pièce et prend ses affaires pour aller au lycée, elle va arriver en avance pour rompre et ensuite elle se jettera sur le collègue de Pierre, il s’appelle Antoine, Antoine Robin et il ressemble à tous les autres, Selma craque toujours sur le même type d’homme.

 

Arrivée au lycée, elle se dirige vers le parking des professeurs et elle attend, voilà enfin sa voiture, elle se précipite, il la serre contre lui et l’embrasse, elle se dégage un peu violemment.

« Non, Alain, il faut que je te parles. »

« Je t’écoute. »

« Toi et moi c’est fini. »

« Quoi ? »

« Je ne t’aime plus, c’est fini. »

« Il y a un autre homme ? »

« Non… Enfin pas encore mais là n’est pas le problème, je ne veux plus te revoir. »

« Ah j’ai compris, tu es bien ce que je redoutais, une petite allumeuse qui profite de sa beauté et de son air plus âgé qu’elle n’est pour séduire les hommes et après quand tu en as assez, tu les jettes comme de vieilles chaussettes usées, tu agis comme une enfant Selma, je ne sais même pas comment j’ai pu me laisser faire. »

« C’est parce que tu en avais envie, c’est simple et puis j’en ai assez, je ne veux plus discuter, tchao. »

Selma le laisse pantois, il savait que ça arriverait, que cette beauté aux yeux clairs n’était qu’une petite aguicheuse mais l’occasion était trop belle pour la laisser passer. Une déesse comme il n’en avait jamais connu était entrée dans sa vie, aurait-il dû la rejeter ? Il ne sait plus.

 

Selma est soulagée, c’est dur de rompre, dur de rejeter quelqu’un qui ne veut pas l’être. Ce qu’il a dit est vrai, elle le sait déjà, elle est une gamine qui joue avec le cœur des hommes mais ça lui plaît, si les hommes se laissent prendre tant pis pour eux. Un jour, plus tard, elle cessera de jouer mais pour l’instant elle a une autre victime en vue et le jeu va recommencer.

« Tu as rompu ? » c’est la voix d’Ambroisine derrière elle.

« Oui puisque tu y tenais temps. »

« Comment as-t-il réagi ? »

« Mal comme il fallait s’y attendre mais mieux que je ne le pensais. »

« Mais alors ça va et toi ? »

« Moi ? Tiens tu te soucies de moi ? Moi ça ne me fais rien, je ne l’aimais pas. »

« Bon et bien je te laisse à ce soir. »

« A ce soir. »

Ambroisine pense avoir bien fait, elle a voulu éviter à Selma la colère d’Omar mais elle sait que si celle-ci continue, elle ne pourra pas la protéger indéfiniment.

Elle ne connait pas tous ces débordements, elle aime Omar depuis ce jour où elle est entrée dans sa chambre quand elle avait neuf ans et depuis chaque jour elle l’aime encore plus, elle ne peut pas comprendre Selma et sa collectionnite aiguë mais elle n’a pas l’intention de lui jeter la première pierre non plus car Ambroisine est très tolérante et surtout elle se dit qu’avec l’âge cela passera.

 

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Les yeux fixés sur sa grande sœur, Emeline lui jette à la figure l’une de ses gentillesses habituelles mais Ambroisine ne lui répond pas et Emeline commence à douter que sa sœur soit un monstre, elle cherche en elle ce qu’elle y détestait lorsque sa mère lui en parlait mais elle ne sait plus et elle s’aperçoit chaque jour un peu plus qu’Ambroisine est une adorable jeune fille qui a aidé Nicolas à sortir de sa coquille et qui l’aime car si elle ne l’aimait pas elle ne viendrait pas dans sa chambre pour tenter de lui parler. Emeline vient de se rendre compte qu’elle était injuste.

« Emeline, j’aimerais savoir pourquoi tu me détestes ? »

« Je ne sais plus, d’ailleurs.. » et Emeline se tait.

« Oui, qu’y-a-t-il ? »

Emeline s’approche de sa sœur aînée qui est assise par terre, elle s’assoit sur ses genoux et chuchote.

« Tu sais, je crois que je t’aime bien. »

Ambroisine serre Emeline contre elle.

« Enfin » murmure-t-elle.

« Oui, tu sais tout ce que maman disait sur toi quand j’étais toute petite et bien ça ne te ressemble pas. »

« Tu vois qu’on peut se tromper. »

« Oui et tu sais si je t’aime c’est aussi parce que Nicolas t’aime, enfin Anne comme il dit, moi je l’aime beaucoup. Avant il était tout timide et il n’avait pas d’amis, grâce à toi, il en a mais tu sais moi je l’aime comme il est, comme toi si il dit qu’il est une fille et bien moi je ne le contredis pas. »

« Moi non plus, d’ailleurs je suis sure qu’on est d’accord, il ferait une jolie petite fille. »

« On est d’accord, tu sais…. Tu sais qu’on se ressemble aussi. »

« Nous sommes même totalement identique, tu es mon portrait craché à ton âge. »

« C’est ce que maman m’a toujours dit. »

Ambroisine embrasse sa petite sœur.

« Tu veux bien qu’on fasse un serment, Ambroisine ? »

« Si tu veux. »

« Alors nous jurons de toujours nous aimer et de ne plus jamais nous dire de méchancetés, nous sommes amis à la vie à la mort. »

« Juré. »

Emeline entraîne ensuite sa sœur aînée pour aller jouer avec elle dehors. Ambroisine est heureuse, elle vient de retrouver sa petite sœur qui a fêté ses neuf ans il y a peu et dans un mois ce sont les onze ans de Nicolas, elle lui a promis une grande fête où elle invitera tous ses amis et même Guillaume celui qu’il aime avec la pureté de l’amour que peuvent avoir les enfants même si cet amour ne sera sûrement jamais payé en retour et que Nicolas le sait et que ça lui fait mal, pourtant il s’est promis qu’un jour, bientôt, un garçon l’aimera comme une fille, comme Anne.

 

 

 

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