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Elijange - des mots....
15 septembre 2015

La revanche du destin - Troisième partie : La Victoire de l'ange blond - Chapitre 11

Ce matin en se réveillant Fatima sait que le jour qu’elle attend depuis maintenant de longues années est enfin arrivé. En effet, voilà deux mois qu’elle a réussi à convaincre son grand-père Mounir qu’il est le maître du palais et qu’il ne devrait pas tolérer que son fils y fasse régner la terreur. Tandis que la jolie Fatima maintenant âgée de dix ans s’habille tranquillement, des cris surgissent soudain, ils viennent de la chambre de Yasmina. Fatima se précipite inquiète une fois de plus pour cette dernière, dans le couloir elle rencontre son grand-père qui court lui aussi au secours de sa petite fille, ils la découvrent recroquevillée sur le sol avec la trace de nombreux coups et de grosses larmes sur ses joues. Fatima l’a prend doucement dans ses bras et la fait se lever pour l’allonger sur le lit, à ce moment-là Nadia entre dans la pièce en voyant Yasmina elle se précipite vers le lit.

« Mon Dieu ! Yasmina ! Que lui a-t-il encore fait ? »

« Je ne sais pas » répond Fatima, « j’ai accouru dès que je l’ai entendu crier mais il était déjà parti. »

Nadia se penche sur la petite fille et lui chuchote.

« Yasmina, dis-nous pourquoi t’a-t-il battu ? Qu’est-ce qu’il avait encore ? »

Yasmina tourne vers elle ses yeux de biche apeurée, ses yeux semblent immenses dans son petit visage d’enfant, elle ouvre la bouche mais c’est un sanglot qui en sort, peu importe Nadia, Fatima et Mounir ont compris qu’une fois de plus Yasmina n’avait rien fait, Bachir l’a frappé sans raison et dans les yeux de Mounir il y a soudain cette colère que Fatima attend depuis des années, il se lève d’un bond et s’écrie.

« Nadia, reste ici pour veiller sur Yasmina et toi Fatima viens avec moi nous allons régler nos comptes avec ton père une bonne fois pour toutes. »

Fatima se lève et prend la main que lui tend son grand-père, il l'entraîne hors de la chambre dans les couloirs jusqu’aux appartements de Bachir, ils entrent brusquement, Bachir qui regardait par la fenêtre se retourne surpris par cette double intrusion.

« Qu’est-ce que… » Commence-t-il à articuler mais son père lui coupe la parole.

« C’est fini Bachir, cette fois-ci tu as été trop loin, je sais bien que je suis responsable de l’homme que tu es devenu bien sûr si j’avais prêté un peu plus d’intérêt à ton éducation, tu ne serais peut-être pas devenu ce que tu es mais cela n’empêche pas qu’à partir d’aujourd’hui je suis de nouveau le maître de ce palais, c’est fini, tu ne battras plus jamais ta fille et Adélaïde va sortir de sa prison. »

Il y a une expression d’effroi dans les yeux de Bachir à cet instant mais il garde toujours son ironie.

« Tu crois peut-être que je vais me laisser faire ?»

« Tu n’as pas le choix Bachir, tout le monde est contre toi ici, toutes tes servantes et tous tes serviteurs, je n’ai qu’un mot à dire pour qu’ils se mettent contre toi. »

Bachir reste sans voix car à ce moment-là plusieurs de ses serviteurs font leur apparition dans la pièce et sur un geste de Fatima se dirigent vers lui.

« Maitrisez-le » ordonne la fillette avec autorité, « et ensuite nous allons le conduire à la tour est et l’enfermez à la place de ma mère. »

Bachir tente de fuir mais les serviteurs sont trop nombreux et il ne peut pas leur échapper, il se débat encore quelques instants puis il abandonne sentant qu’il ne peut pas gagner cette fois.

Fatima s’approche de lui un sourire de triomphe sur les lèvres.

« Tu vois j’ai tenu ma promesse, je suis devenue plus forte que toi et je t’ai battu. »

La fillette exulte, elle éclate de rire puis reprend.

« Maintenant, allons délivrer ma mère. »

Elle fait signe aux serviteurs de la suivre et elle entraîne son grand père avec elle. Elle court plus qu’elle ne marche vers  la prison d’Adélaïde, arrivée devant la porte une servante lui tend les clés, elle ouvre la porte et se précipite à l’intérieur.

« Maman » crie-t-elle, « tu es libre. »

Adélaïde la regarde comme choquée, elle a peur d’avoir mal compris ce que vient de lui dire sa fille.

« Tu es libre » répète l’enfant en la prenant par les épaules, « libre. »

A cet instant-là, Mounir entre à son tour dans la tour est et dans ses yeux, Adélaïde sent que sa fille dit vrai et que le moment de la délivrance est enfin arrivée après dix ans passés dans cette prison, des larmes coulent sur ses joues, enfin elle réalise qu’elle est libre. Eperdue de reconnaissance, elle serre sa fille contre elle, sa si jolie petite Fatima, elle se précipite sur Mounir, lui prend les mains et s’écrie.

« Merci Mounir, merci infiniment. »

« Ce n’est pas moi qu’il faut remercier, c’est Fatima qui m’a fait me rendre compte que je devais réagir, que Bachir exagérait, il faut remercier Fatima, Adélaïde. »

Adélaïde se retourne vers sa fille et la serre une nouvelle fois dans ses bras puis les serviteurs font entrer Bachir dans la tour est. Fatima le regarde méprisante et sans dire un mot, elle lui crache à la figure puis elle sort avec sa mère et son grand-père, la porte se referme sur Bachir, il est désormais prisonnier et il va pouvoir réfléchir calmement à tout le mal qu’il a fait.

 

Pendant ce temps Fatima, Adélaïde et Mounir ont rejoint Nadia dans la chambre de Yasmina, la petite a été soigné et elle joue maintenant avec son frère Ali qui apprenant ce qui est arrivé à son père a poussé un cri de joie, heureux d’être enfin délivré. Adélaïde serre Yasmina dans ses bras et celle-ci se blottit se sentant en sécurité. Nadia a pris son fils contre elle, elle se demande ce qu’elle va devenir mais Fatima s’approche d’elle et murmure.

« Il n’y a pas de raison pour que nous te renvoyons, tu as le choix, tu fais ce que tu veux, tu restes ou tu pars, le palais appartiendra plus tard à Ali, tu sais moi je n’en veux pas. »

« Alors je vais rester pour Ali, merci Fatima. »

« Nous nous allons aller vivre à Paris comme tante Salomé, ce sera mieux, nous allons oublier cet endroit. »

« Oui Paris » approuve Adélaïde, « là-bas ce sera bien, loin d’ici » puis se tournant vers Yasmina, « cela te plairait d’aller à Paris ? »

La fillette esquisse un sourire et chuchote un oui timide puis elle éclate de rire comme jamais cela ne lui était encore arrivé. Fatima s’est approchée d’elle.

« Là-bas, tu te feras plein d’amis et puis tu vas rencontrer notre cousine Claire, ce sera génial. »

Yasmina sourit de plus belle, elle se blottit contre sa maman et sa grande-sœur, elle sent qu’enfin le cauchemar est terminé que plus jamais son père ne pourra la battre. La vie lui sourit enfin.

 

 

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