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Elijange - des mots....
20 septembre 2015

La revanche du destin - Epilogue

« Joyeux anniversaire Morgane » crient-ils tous en cœur car aujourd’hui ce sont les vingt ans de Morgane la fille de Justine et Vincent, la fille qu’elle voulait tant et toute la famille est venue pour l’occasion.

Morgane est assise au bout de la table et elle s’apprête à se lever pour souffler les bougies de son gâteau, c’est une jolie jeune fille aux longs cheveux blonds et aux yeux verts, elle est étudiante en journalisme car elle rêve depuis toute petite fille d’exercer ce métier. Pour ce qui est de son enfance, elle fut choyée, gâtée, elle était la petite fée de sa mère et l’est toujours d’ailleurs. Sa mère se tient justement à sa droite, Justine est maintenant à la retraite mais elle est toujours aussi heureuse avec Vincent qui est assis près d’elle et surtout elle est fière de sa fille si jolie et si brillante.

Morgane souffle ses bougies, tout le monde applaudit et Justine distribue les parts de gâteaux. Une fois celui-ci mangé, tout le monde se lève et se disperse dans la pièce.

François rejoint Gabriel assis à côté de la cheminée, ils n’ont plus beaucoup d’occasion de se voir, le premier est juge à Paris et le second inspecteur de police à Lyon, François secoue quelques mèches rousses qu’il a devant les yeux.

« Alors qu’est-ce que tu deviens Gaby ? Et tes enfants ? »

« Les enfants vont bien, Carine va bientôt arriver, elle devrait même déjà être là. »

A peine a-t-il dit ces mots que  Carine apparaît, c’est une jolie jeune femme brune aux yeux noisettes de taille moyenne, elle est suivie de leurs deux enfants, Camille une ravissante adolescente de treize ans rousse aux yeux bleus et Gaétan petit garçon de six ans brun aux yeux noirs. La femme de François, Emilie se précipite vers elle, l’embrasse puis elles se mettent à discuter. Là-bas dans un coin se tient la fille de François, une très belle jeune fille de quinze ans qui se prénomme Marie-Angeline comme sa sœur défunte et qui est rousse comme elle l’était et comme l’est son père. Cette chevelure rousse que leur a léguée Mylène qui est morte il y a dix-sept ans suivie un mois plus tard par Alexis l’homme qu’elle aimait.

 

Et qui est ce vieil homme courbé qui regarde par la fenêtre ? C’est Mounir qui vit toujours au palais d’Istanbul mais il ne le dirige plus, celui qui est maintenant à la tête du palais de Shéhérazade c’est son petit-fils Ali âgé de trente-deux ans, Ali qui n’est plus un petit garçon craintif mais un homme énergique marié depuis huit ans à une jeune femme turque se prénommant Kénizé et dont il a eu un fils Omar âgé de quatre ans et qui est de nouveau enceinte. Quand à Nadia sa mère, elle vit toujours au palais elle aussi, elle se consacre désormais à son petit-fils et également aux fleurs et aux arbres du jardin du palais.

Sarah s’approche de Mounir, malgré leur divorce ils sont toujours de bons amis et ils sont surtout fiers du revirement de leur fils Bachir qui après avoir été un être détestable est devenu un homme bien. A sa sortie de prison il y a quinze ans il s’est réconcilié avec sa femme Adélaïde et ses deux filles depuis il vit dans l’ombre de Fatima qui l’a accepté chez elle, Fatima est une jeune femme brillante, son caractère volontaire lui a permis alors qu’elle n’a que trente-quatre ans d’obtenir un poste de secrétaire d’état à l’enfance, un rôle qu’elle prend très au sérieux sans pour autant négliger sa vie personnelle puisqu’elle a épousé Tarek un homme d’affaire saoudien qui est maintenant ambassadeur d’Arabie Saoudite en France. Ils ont une fille Soraya deux ans qui promet de devenir aussi belle que sa maman.

Yasmina la petite gazelle d’Istanbul s’est mariée elle-aussi et elle a choisi d’être mère au foyer, elle vit à Istanbul c’est là qu’elle a rencontré l’homme de sa vie, un simple marchand du nom de Sélim, ils ont pour l’instant quatre enfants, Saadia douze ans, Métine dix ans, Dalila sept ans et Mustapha quatre ans.

Bachir se dirige vers Adélaïde son ex-épouse, il lui embrasse tendrement la main. Il bénit le jour où son cœur s’est ouvert, il a alors compris combien il est important d’aimer et qu’il avait gâché trente ans de sa vie à ne pas le faire. Depuis quinze ans il fait donc tout ce qu’il peut pour prouver à ses filles qui les aiment et depuis quinze ans il a des liens d’amitiés très profonds avec Adélaïde et cela fait maintenant deux ans qu’il espère pouvoir la reconquérir car il a découvert une femme formidable dont il est réellement tombé amoureux.

Quant à sa sœur Salomé à l’aube de la soixantaine, il émane d’elle une force calme, elle vit toujours en parfaite harmonie avec Armand et leur fille Claire est maintenant une jeune femme qui travaille dans une banque, elle est fiancée à un charmant jeune homme qui travaille avec elle, Stéphane. Sa petite sœur Brendaline a tout juste quinze ans et elle est particulièrement jolie.

 

Et qui est cette jeune femme qui discute avec Morgane ? C’est Aliénor, la fille de Clothilde et de Serge, Serge est ingénieur et Clothilde professeur d’université. Quant à Aliénor, elle est élève dans une école d’ingénieur, elle a eu deux petits frères Thibault âgé de dix-sept ans et Gottdwin douze ans. Clothilde ne pourrait pas dire pourquoi elle a choisi ces prénoms là mais elle les a choisi, elle les trouvait beaux.

Mathilde se tient à côté d’elle avec Emmanuel, elle est à la retraite et heureuse.

 

Et qui est cette petite fille qui discute avec un homme âgé au milieu du salon ? elle s’appelle Guillemette, c’est le prénom qui lui a donné son père, le jour où il l’a adopté, Guillemette en souvenir de Guillaume le prénom que lui a donné Nicolas, le beau Nicolas fidèle aux promesses faites à Guillaume, il a continué à promouvoir  les œuvres de Nicolas Duthier et il a été fidèle à Guillaume, il s’est contenté d’adopter une petite fille de six mois qu’il a prénommé Guillemette, c’est maintenant une jeune fille de quinze ans qui répond à toutes ses espérances. Il pense souvent à Guillaume et il va régulièrement sur sa tombe, il l’aimait tellement.

Quant à la religieuse qui est appuyée contre la baie vitrée, c’est Florence. Florence qui après vingt ans passés en Afrique vient seulement de revenir en France, Florence dont les beaux cheveux autrefois si noirs sont devenus gris, Florence qui a toujours ses magnifiques yeux marrons-verts identiques à ceux que possédaient son arrière grand-oncle Nicolas, elle regarde le ciel bleu de ce début de printemps et elle espère bientôt pouvoir retourner en Afrique sa passion.

 

Ils ont tous oubliés la malédiction, elle a disparu de leurs esprits après la bataille livrée contre Naoki, il y a vingt ans tout a été effacé mais soudain Florence pousse un cri.

« Venez voir ! »

Ils se précipitent, une brèche s’est ouverte dans le ciel comme autrefois et c’est l’ange blond, l’ange du bien Alexina qui fait son apparition et tout le monde la voit et croit l’entendre distinctement.

« Joyeux anniversaire Morgane, j’espère que mon cadeau te plaira. »

Puis elle a disparu. Sur la table par contre un livre est apparu, Morgane le prend dans ses mains et le feuillette.

« C’est l’histoire de la famille Duthier-Astruck, c’est marqué sur la couverture. »

« C’est notre histoire » s’écrie Serge, « pourquoi ce cadeau Alexina ? »

Mais personne ne répond à la question, par contre le livre s’illumine, une lumière en sort, il s’ouvre au milieu et une voix s’élève, c’est celle du grand-magicien mais ils l’ont tous oublié.

« C’est un cadeau pour que vous vous souveniez de tous ceux qui vous ont précédé, c’est un cadeau pour vous dire que vous êtes mes plus fidèles sujets et que je tiens particulièrement à vous, c’est un cadeau de reconnaissance aussi mais ça vous ne pouvez pas le comprendre, joyeux anniversaire Morgane. »

La voix s’éteint le livre redevient normal et ils restent tous immobiles. Justine serre les mains de Vincent et de Morgane  comme éprouvant soudain le besoin de sentir leurs forces autour d’elle. François a serré sa femme et sa fille contre lui tandis que les enfants et la femme de Gabriel se sont regroupés autour de lui.

Pour la première fois la main d’Adélaïde a trouvé celle de Bachir. Sarah s’est blottie contre Mounir, Clothilde s’est serrée contre Serge, Fatima contre Tarek, Yasmina contre Sélim, Salomé contre Armand, Guillemette a pris la main de Nicolas, seule Florence est restée à l’écart.

Ils sentent tous que le moment du départ est venu, ils s’embrassent, prennent congé, Mathilde et Emmanuel voguent maintenant vers une vieillesse tranquille, François va reprendre son métier de juge, sa fille Marie-Angéline sera plus tard écrivain, elle a dans les yeux l’exubérance qu’avait Mylène autrefois. Clothilde et Serge ont oubliés définitivement qu’ils se rencontrent pour la quatrième fois, leur fils Thibault sera médecin et Gottdwin qui porte une partie du prénom du grand-maître sera philosophe.

Quand à Gabriel, il retourne à Lyon, Camille suivra la voie tracée par son père et elle deviendra commissaire de police quant à Gaétan son amour des animaux le portera à devenir vétérinaire.

Bachir repart avec Adélaïde et cette fois-ci ils vont s’aimer. Mounir est reparti avec Sarah, peut-être que Shéhérazade avait raison, ils étaient fait l’un pour l’autre et ont été seulement victimes des circonstances.

Florence quitte la maison les yeux rêveurs, des souvenirs lui sont revenus mais elle ne le dira pas, elle sait qu’elle ne doit pas le dire.

Nicolas et Guillemette partent parmi les derniers, il ne vivra plus que pour elle et elle sera plus tard un peintre de grand talent.

Justine et Vincent quittent la pièce à leur tour, le bonheur sera pour eux toujours au rendez-vous.

Morgane reste seule dans le salon, elle va à la fenêtre, elle tient entre ses mains le cadeau d’Alexina, ses yeux verts fixent le soleil comme aurait pu le faire autrefois ceux de son arrière grand-tante Ambroisine, elle ouvre le livre à la première page et ces mots y sont écrits qu’elle contemple longuement.

« As-tu tout oublié ? Par-delà le tombeau, vas-tu renaître encore dans un oubli nouveau ? »

Lamartine « l’immortalité ».

Oui Morgane, mieux valait qu’ils oublient, comment en effet auraient-ils pu concilier une vie terrestre quasi-inutile et une vie « esprit » qui est la seule véritable, cela aurait été impossible, ils auraient préféré mourir. Crois-moi cela valait mieux, parole d’Alexina. Joyeux anniversaire Morgane et oublie moi…..

 

Première partie rédigée d'août 1989 à septembre 1990.

Deuxième partie rédigée de septembre 1990 à février 1991.

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