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Elijange - des mots....
28 décembre 2019

Un vieux texte de la fin de l'année 2019

Le temps passe, il nous glisse entre les doigts, il nous fuit. Ce ne sont pas les années en plus, les rides ou les cheveux blancs qui me font peur. D'ailleurs est-ce que j'ai peur ? Ce qui me rend triste, ce sont ses isntants dont on a jamais assez profité car on ne savait pas à quel point ils nous seraient précieux plus tard. Ce sont ces moments perdus qui ne reviendront jamais. Le temps nous engloutit, il détruit et reconstruit. C'est curieux le temps. Je n'arrive pas à avoir envie comme certain que des défunts soient encore parmi nous parce que je trouve cela totalement illogique et parce que j'estime que cela fait partie de la vie. On ne peut pas garder les gens éternellement vivants et la course du temps c'est justement de mourir un jour. Certes mon père, par exemple, est parti un peu tot. J'ai mesuré sa perte, ce qu'elle représentait, j'ai gardé le meilleur de ce que j'avais pu vivre avec lui. Le reste le temps l'a englouti. Bien sur j'ai des miliers de question sans réponse mais ce n'est pas si grave, peut être qu'il ne les avait pas. Je suis bien plus triste sur les relations actuelles qui pourraient exister et qui ne sont plus. Bien sur aux yeux de certains, il semblerait que je délaisse ma mère mais ce n'est pas tout à fait cela, elle occupe mes pensées très souvent. La maman de mon enfance, la meilleure maman pour un tout petit enfant, maternante, douce, aimante, c'est celle que je veux garder. Pendant des années elle n'a plus été celle ci, elle a été cette femme qu'elle est face à un adulte dont elle ne maitrisait plus les faits et gestes, autoritaire, tétue, butée, méprisante. Elle n'avait plus la première place dans ma vie et elle ne le supportait pas. Elle aurait voulu une fille qui reste à ses cotés tout le temps, docile, conciliante et surtout obéissante. Maintenant qu'elle est vieille et malade, elle a eu l'air de celle qu'elle était avant. Je suis peut être prétentieuse, mais quand elle m'a vu ce jour là dans sa chambre d'hopital, ses yeux se sont illuminés, je sais qu'elle m'attendait et qu'elle était heureuse que je sois là. Il aura fallu la maladie et la vieillesse pour qu'elle redevienne la maman de mon enfance. Sauf que moi je ne suis plus une enfant, j'ai été flattée sur le coup d'être encore une fois l'enfant préférée mais au fond je n'en veux pas de cette situation, ce n'est pas juste. A la base, ma soeur et mon frère n'ont rien fait pour ne pas être cet enfant préféré. Je dirais même que mon frère se démène comme un beau diable depuis des années pour l'être mais il doit lui manquer quelque chose que je ne sais pas, même s'il est son seul fils et qu'il est important pour elle. Quand à ma soeur, j'avais à peine 10 ans que je sentais déjà la différence que faisait ma mère entre elle et moi, elle pensait de moi que j'étais plus forte et plus combattive que ma soeur, que j'avais plus de mordant et de répartie. C'est ensuite ce qu'elle m'a reprochée pendant des années. Je voudrais parfois revenir au temps de l'enfance quand je croyais à l'harmonie de ma famille qui a éclaté en milles morceaux après la mort de mon père comme si c'était lui qui retenait toutes les pièces du puzzle enttre ses mains et pourtant Dieu qu'il était fragile.

2020 va pointer son nez, ce n'est vraiment pas le temps qui passe ou mon age qui me fait peur. Ce n'est même pas l'idée de la mort de ma mère qui me tourmente car au fond pour moi ma relation avec elle est morte depuis longtemps. J'aime seulement les souvenirs heureux que j'ai d'elle, la petite fille espiègle que me décrivait sa soeur ainée et que j'ai vu furtivement dans ses yeux de femme agée il y a peu. C'est la vie, l'éducation, les choix qui ont fait d'elle la femme intermédiaire. Je ne lui en veux pas. J'ai pardonné tout ce qui était à pardonner, j'ai décidé qu'on avançait mieux en suivant le chemin de la résilience qu'en étant pleine de haine et douleurs. D'autres plus agés que moi ne feront pas ce chemin. Ma mère ne le fera jamais. Qui elle est actuellement, ce n'est pas un choix réfléchi de sa part, elle est juste ce que la vieillesse fait d'elle, elle n'a pas réfléchi à ce qu'elle avait fait ou dit, elle reste au fond d'elle jugeante et blessante, elle veut au fond d'elle que je reste sienne.

2020 est bientot là, je n'ai pas de résolution en vue, j'en ai fait tellement autrefosi que je n'ai jamais tenu. Je veux juste que la vie soit un bonheur de chaque jour. Je voudrais juste un monde libre et aimant pour tous, sans jugement, sans critique, qu'on laisse chacun être qui il veut tant qu'il respecte la liberté de l'autre et qu'il ne fait de mal à personne.

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